En 2017, le World Economic Forum titrait: « En 2020, Bitcoin consommera plus d’énergie que le monde entier aujourd’hui ». En 2023, force est de constater que la prévision est loin de s’être réalisée. Aujourd’hui, la consommation d’électricité de Bitcoin représente un ordre de grandeur aux alentours de 0,05% de la consommation mondiale. Pourtant, cela n’a pas empêché les média de relayer collectivement cette assertion, et de l’inscrire comme une évidence, y compris pour les décideurs politiques, qui cherchent de nouveaux motifs pour freiner le développement de cet OVNI monétaire qui concurrence les traditionnels euros et dollars. Si le fonctionnement de Bitcoin implique effectivement une dépense d’électricité relativement importante, la réalité est plus complexe que ce simple fait. En offrant une alternative monétaire favorisant la sobriété, en finançant le déploiement d’ENR, en stabilisant les réseaux électriques à travers des programmes d’effacement, ou encore en permettant de rentabiliser la chasse au méthane au niveau mondial, Bitcoin pourrait-il être au contraire considéré comme une solution contre-intuitive au changement climatique ?